Un vieux pin des Canaries, âgé de plus de 125 ans, nous indique l’entrée de l’enceinte coloriste de la fin de XIXe siècle qui est formé par une citerne, un bassin d’arrosage et une maison de campagne. Les deux premiers éléments étaient utilisés autrefois pour arroser les cultures et comme abreuvoir pour animaux et le dépôt pour approvisionner d’eau le village de Beniopa et une partie de la ville de Gandia.

Si nous prenons le chemin à gauche qui contourne le collège Los Naranjos, nous trouverons un petit jardin avec un panneau interprétatif que nous expliquera en détails tout ce qui concerne le sol calcaire et les phénomènes karstiques, très fréquents dans la région de la Safor. Ces phénomènes ont converti cet endroit en un espace idéal pour les amants de la spéléologie.

Nous passons sous le pont du périphérique et nous découvrons un coin plein d’amandiers et d’autres cultures pluviales. Il ne faut pas oublier que jusqu’au début du XXe siècle, la plupart des cultures de la région étaient de ce genre. Il existait toute une ethnologie de cette agriculture qui a influencé les formes des maisons, les chansons, les danses et d’autres manifestations culturelles.

À partir de ce moment, le sentier est parallèle au périphérique et laisse sur la droite La Falconera, une colline qui abrite des lieux d’une grande valeur archéologique telle que la grotte des Meravelles, ainsi que de grandes richesses spéléologiques avec ses grottes et ses puits où se réfugient les chauves-souris. Ceci est bien indiqué sur le panneau d’en bas de la route, qui nous parle de ce mammifère volant et nocturne, emblème du peuple valencien.

Nous marchons à nouveau parmi les champs d’orangers et nous nous arrêtons près de l’Alqueria dels Rubio pour pouvoir apprécier les caractéristiques et faire la différence entre les trois types de pins qui peuplent le territoire: le pin blanc (Pinus halepensis), le pin maritime (Pinus pinastre) et le pin parasol ou pin pignon (Pinus pinea).  Le plus abondant de cette zone est le pin blanc car il supporte mieux ces sols calcaires.

Le sentier, Senda Taronja, se termine ici, nous pouvons rejoindre le point de départ si nous prenons la rue Llarguer et nous tournons à gauche jusqu’à l’avenue, Avinguda Passeig Germanies. Mais nous vous conseillons de faire une randonnée hors de cet itinéraire pour visiter le couvent de Les Esclaves et l’ermitage et mirador de Sant Antoni.

L’ermitage est situé sur une colline à droite et elle surmonte le Racó de Sant Antoni. Pour y accéder il faut passer par un jardin où un chemin de gravier vous mène jusqu’à la cime.

L’oratoire est un bel édifice d’architecture populaire datant du XVIe siècle. Au début du XXè, il était presque abandonné jusqu’à ce que la Mairie de Gandia en 2004 commença des travaux pour la restaurer et récupérer aussi bien l’ermitage que l’enironnement, ce qui le convertit en un mirador excellent pour admirer Gandia et ses alentours.

Nous redescendons pour continuer la promenade dans l’ancien quartier de Benirredrà, où le centre historique est bien conservé et nous fera découvrir les ruelles typiques d’un village qui a su conserver son identité avec différentes maisons très intéressantes.

Le bâtiment du noviciat des Esclaves du Sacré Cœur de Jésus, connu populairement à Gandia comme Les Esclaves, fut construit par l’architecte de Bilbao Enrique Esparza et il est considéré comme l’un des meilleurs exemples de l’Éclectisme des débuts de XXe siècle.